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Spi Ouest-France 2022 : D’aventure en aventure !

Fraîchement arrivé au CNMT, me voilà baptisé GUDJA et confié à l’Amiral (2S) Philippe COINDREAU, mon skipper. Drôle de nom pour un J80 me direz-vous. Pas du tout, c’est le nom d’une étoile comme celui donné à tous mes acolytes.

Nous parcourons alors nos premiers milles ensemble parmi d’autres J80 dont mes jeunes compagnons NAOS et SIRIUS, lors de sorties entraînements ou régates du CVAT.

L’effervescence de nouvelles aventures à venir succède à celle de mon arrivée : cap sur la Bretagne pour un cycle de trois épreuves en Atlantique.

La première, le Spi Ouest-France Banque Populaire Grand-Ouest (SOF) 2022, se déroulant du 16 au 18 avril à LA TRINITE-SUR-MER, les préparatifs battent leur plein. Equipement, réglages, recrutement (et pesée !) des équipages, logistique. Rien n’est laissé au hasard, si bien que mon skipper qualifiait notre départ du CNMT le jeudi 14/04 à 7h comme « le mieux organisé » qu’il n’ait pris jusqu’ici… ». S’il avait su !

En route pour 1.200 km, attelages en file indienne SIRIUS (skipper Reunan Léger) en tête, puis moi et enfin NAOS (skipper Bruno de Véricourt) : nous ne passons pas inaperçus ! Les kilomètres défilent, le paysage change, les monts du Forez m’offrent une bouffée d’oxygène. L’heure tourne, les pauses café / carburant / repas sont les bienvenues pour les équipages comme pour NAOS, SIRIUS et moi qui faisons l’objet des premiers clichés de cette expédition. Nous devrions arriver à destination en début de soirée.

Oui, mais…

CLERMONT-FERRAND : le minibus loué pour me tracter tombe en panne.

Nous nous arrêtons sur la bande d’arrêt d’urgence. La société de location comme son assistance ne proposant aucune solution de substitution susceptible de me convenir, mon équipage et moi commençons à craindre de ne pouvoir arriver à temps pour le SOF. C’était sans compter sur nos compagnons.

Il est ainsi décidé de nous diviser : mon skipper et deux de mes équipiers restent avec moi, les deux autres rejoignent les autres véhicules ; ils feront la route et prépareront NAOS et SIRIUS avec leurs équipages, tandis que nous mettrons tout en œuvre ici pour repartir au plus vite.

Notre minibus monte sur le camion de dépannage, moi je suis attelé derrière tandis que ce qui reste de mon équipage embarque dans la cabine du camion. Direction un garage à Clermont-Ferrand et verdict : une durite percée et pas de pièce de rechange avant le mardi suivant

Et…toujours aucune solution pertinente en vue pour rejoindre l’océan.

La solidarité entre équipages ne connaît pas de limite, et c’est grâce à elle que notre aventure se poursuit.

Alors qu’ils sont arrivés jeudi vers 23h, deux équipiers de SIRIUS quittent LA TRINITE vendredi à 3h pour venir nous récupérer ; entre embouteillages et fatigue, les « sardines sans huile » comme ils se désignent entre eux en plaisantant, nous permettent de rallier le groupe en début de soirée. Merci les amis !

L’équipe sur place depuis la veille n’a pas chômé non plus : NAOS et SIRIUS sont à l’eau, ne reste qu’à me préparer le vendredi soir pour un grutage réservé à la première heure samedi avant le début des manches dans la même matinée.

Oui, mais…ce n’est que « la course avant la course ».

Lancement de la procédure de départ de la première manche, rappel général. Je piaffe ! Nouvelle procédure lancée sous pavillon noir : soucieux de ne plus prendre de retard, c’est en avance que nous franchissons la ligne ! BFD.

Ce premier jour de régate, les autres J80 courent trois manches. Nous, seulement deux et pas des meilleures ; nous ne pouvons que mieux faire les deux jours suivants…quoique.

Entre conditions météo capricieuses, plan d’eau blagueur et quelques erreurs de tactique, notre classement général est décevant avec la 38° place sur 60 J80 engagés.

Oui, mais…SIRIUS fait 22°/60. Je lui tire ma casquette ! Et NAOS est également devant moi !

Malgré tout, rien n’aura pu altérer le plaisir de naviguer de mon équipage ni le mien.

La « vraie » course s’achève, nous retournons alors à nos péripéties logistiques qui ne nous ont pas épargnées sur place non plus, mais que l’on préfère oublier.

La valse des véhicules reste source de complications.

En prévision des deux autres épreuves de ce cycle en Atlantique, SIRIUS et moi sommes emmenés à l’Ecole Navale (retour des véhicules vers 21h) puis NAOS à LORIENT (retour vers 1h), avant le départ vers TOULON le lendemain matin.

Les équipiers dont la destination est différente quittent LA TRINITE, un autre est contraint de rentrer en train faute de place dans les deux véhicules restants.

En route, un dernier verdict tombe : le minibus de location n’a pas pu être réparé à temps, c’est donc avec le véhicule de prêt (et l’utilitaire de location) que les équipiers regagnent TOULON, ce qui semble ne pas vraiment convenir à l ‘assistance de la société de location.

Ma girouette me prédit une négociation imminente !

Mardi 19/04, les derniers équipiers en route regagnent TOULON dans la soirée. Tout le monde est arrivé à bon port (celui de TOULON cette fois) et le périple du SOF 2022 s’achève enfin.

Oui, mais…nous sommes tous impatients de partir vers de nouvelles aventures !

GUDJA.

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