Voile et Marine Nationale

Culture et Tradition

Voile et Marine Nationale

Depuis la mise au point de la chaudière à vapeur, l’appui et la poussée du vent sur des toiles tendues n’est plus utilisé pour la propulsion de la Flotte militaire française.

La Marine nationale a toutefois toujours tenu à conserver une composante Voile que l’on trouve toujours aujourd’hui, avec tout son intérêt et toute son utilité.

Traditionnellement d’abord, avec son « escadre blanche »: le yawl La Grande Hermine, le dundee Mutin, et surtout l’Etoile et la Belle Poule, deux goélettes de 38 mètres, armées chacune par 16 marins et qui participent, depuis 1932, à la formation du personnel embarqué en croisant le long des côtes et en participant au nom de la « Royale » à de nombreuses manifestations nautiques.
En 2000 elles ont même, pour la première fois au bout de 68 ans de service, rejoint l’Islande et retrouvé leur raison d’être initiale pour laquelle elles n’avaient jamais été utilisées: la pêche à la morue pratiquée en amateur dans les quelques jours précédent leur escale à Reykjavik.
En 2009, elles ont, pour la première fois également, traversé l’océan l’Atlantique au sein du « Tall Ship Atlantic Challenge » les menant des Canaries aux Bermudes, à Boston et à Belfast. C’est dire qu’elles sont plus que jamais bien vivantes.

Nouvellement ensuite, si la Marine nationale ne peut plus mettre l’accent sur tous les sports à la fois, elle en a choisi deux majeurs : le rugby pour les notions d’équipe, d’entraide et de pugnacité et la voile pour ses valeurs traditionnelles: connaissance et pratique de l’environnement marin, aguerrissement face à sa dureté, prise de conscience du sens de la responsabilité de skipper et d’équipier, esprit d’équipe et de modestie dans une atmosphère d’isolement, de promiscuité voir de danger, et apprentissage de l’anticipation devant la difficulté de maîtriser les mouvements d’un voilier peu manœuvrant, pourvu d’une faible puissance en marche arrière, par rapport à ceux plus aisés d’un bateau à moteur doté de deux lignes d’arbre et d’une propulsion puissante!

Ainsi l’enseignement et la pratique de la voile sont toujours une nécessité professionnelle et c’est pourquoi, dans le cadre prioritaire de l’entraînement du physique et du mental du marin militaire, la Marine dispose de ces quatre cellules de Voile Sportive Militaire dotés de moniteurs titulaires du Brevet d’Etat et d’une flotte de voiliers légers type J 80, cellules associées à ses quatre Clubs Nautiques à Toulon, Brest, Cherbourg et Lorient également chargés de l’enseignement de la voile et à travers des sorties d’initiation ou de perfectionnement aussi bien sur ces voiliers légers que sur des croiseurs côtiers ou hauturiers ou de course-croisière.
Ces clubs sont ouverts en priorité au personnel militaire des armées ainsi qu’au personnel civil de la Défense, en activité ou non, ainsi qu’aux familles dans le cadre de l’aide au recrutement et des loisirs.

Ainsi, organisent-ils pour leurs adhérents, la formation sur différents supports à la pratique des activités nautiques sous toutes les formes mais aussi la préparation à certains examens tout en mettant les bateaux de leurs flottes à disposition de leurs membres.

Ainsi, militaires et autres adhérents aux Clubs peuvent également se confronter sur l’eau au travers d’organisations de diverses compétitions locales, régionales, ou nationales.

Enfin, la Marine nationale soutient aussi le sport de voile de haut niveau par le biais de contrats d’athlètes. Ceux-ci, au nombre de 12, sont affectés à l’Ecole navale et s’entraînent tout au long de l’année, notamment dans la rade de Brest, et sont à la disposition de la Fédération Française de Voile pour représenter la France dans les plus grandes compétitions internationales, voire pour certains aux Jeux olympiques, participant ainsi au rayonnement de la Marine et de notre pays.

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