
Cette année encore, 3 équipages du CNMT et 3 J80 toulonnais ont affronté les eaux de l’Atlantique sur les deux épreuves classiques de la saison : le Spi Ouest France à La Trinité sur mer et le Grand Prix de l’Ecole Navale à Lanvéoc – Poulmic.
Entre le Spi Ouest France (week-end de Pâques) et le Grand Prix de l’Ecole Navale (week-end de l’Ascension), les conditions météorologiques et les coefficients de marée ne se ressemblaient pas vraiment. Le Spi Ouest France a été conforme à la tradition : du vent et de la pluie mais un courant de marée assez faible. En revanche, le Grand Prix de l’Ecole Navale s’est couru sous un soleil quasi estival, une brise légère mais des courants de marée d’autant plus importants que le vent était faible.
2024 c’est aussi l’année où le Championnat du monde des J80 se déroule en France, à La Rochelle précisément, début juillet, et les 3 équipages du CNMT y participeront également. C’était une raison de plus pour profiter des deux épreuves d’entrée de saison pour bien mesurer l’écart qui nous séparait des meilleurs équipages français dans toutes les conditions.
Interviewés les skippers ont dit :

J80 SIRIUS :
La régate : Un univers merveilleux où rien n’est jamais acquis,
– Tactique, optimisation de la vitesse, stratégie, gestion du plan d’eau, départs, manœuvres A la quête du mieux en permanence, c’est un défi en sport d’équipe, à l’unisson.
Une belle régate que le GPEN, avec les meilleurs équipages français. Sacré challenge et plan d’eau idéal dans cette rade de Brest. Un accueil chaleureux, une organisation idéale, que ce soit à terre ou sur l’eau, et une parfaite entente des équipages du CNMT. Un bel échange.
Cette épreuve nous a donné l’occasion de nous affûter pour le mondial J80 de juillet à la Rochelle. Les résultats parlent d’eux même. Dans cette horde d’équipages où chacun veut gagner, nous avons tous trois réussi à nous tenir en milieu de tableau.
Paroles de Raphaël, notre numéro 1 et jeune équipier de 20 ans :
« C’était une course merveilleuse et remplie de surprises inattendues comme la douce météo qui nous a bercé sur l’eau. Néanmoins nous avons pu concourir 7 manches avec un vent qui ne dépassait pas les 10/15 nds. C’est dans ce type de course que nous voyons que naviguer n’est pas que de l’art mais aussi et surtout une maîtrise inouïe.
L’accueil à L’Ecole navale était très satisfaisant avec un environnement hors du commun qui apporte une touche d’originalité à cette course.
Sans hésiter c’est une course à refaire ! »
Ce petit mot résume bien l’esprit et l’engagement de chaque équipier. Et nous espérons de tout coeur pouvoir poursuivre l’aventure avec le soutien du CNMT


J80 GUDJA :
Au Spi Ouest France, nous courons à 4 avec un petit déficit de poids, de la pluie et un vent soutenu. C’est dur d’être « cueillis à froid » avec une bonne brise et des températures inhabituelles pour des Toulonnais en cette saison. Mais la cohésion de l’équipage se fait progressivement et nous nous améliorons au fil des manches. Nous garderons un bon souvenir des surfs un peu fous sous spi dans le clapot de la baie de Quiberon et des départs à 62 sur la ligne. On se souviendra aussi de cette manche avec 4 rappels généraux parce que le bateau du viseur chassait sur son ancre…
Au Grand Prix de l’Ecole Navale, nous embarquons Malo, jeune équipier de 11 ans, à l’envie de bien faire et à l’énergie chevillées au corps. Il a tenu sa place de numéro 2 comme un grand partageant avec Maëlle, notre numéro 1, l’excitation des envois et des affalages de spi. Voir sa fierté et son sourire lors de la dernière manche de l’épreuve, alors que GUDJA franchit la ligne d’arrivée en 3ème position, est le plus beau moment de ce Grand Prix pour l’équipage. Malo nous a porté chance… et on va l’embarquer avec nous pour le Mondial s’il a le feu vert parental. En plus Malo a pu discuter avec les élèves officiers de l’Ecole navale et comme c’est son rêve de devenir à son tour officier de marine, il sait désormais ce qui lui reste à faire…


J80 NAOS :
Les courses préparatoires au Mondial ont été variées : la Corsaire JCup de Saint-Malo se distinguant des deux précédentes, GPEN et Spi Ouest France, par une belle houle croisée de clapot, dans un vent assez fort de 17 à 30nds le premier jour. Chacune de ces épreuves a été une précieuse occasion d’expérience en préparation du Mondial de juillet.
Après un Spi Ouest France ébouriffant, un GPEN parfois désorienté, la dernière course se jouant avec un vent qui tourne deux fois de 180 degrés dans le dernier tour… , à Saint Malo, NAOS finit par décrocher une place de premier dans la 3ème course. Personne ne peut rester insensible à cet encouragement qui n’a pas manqué de doper l’enthousiasme de l’équipage pour le Mondial à venir.
Mais le chemin reste semé d’embûches, en témoigne le résumé qu’en fait Tadzio notre régleur : « plus d’entraînement permettrait d’automatiser les manœuvres, de limiter les erreurs et, partant, le nombre de places perdues. Comme le disent les Anglais à propos des manœuvres compliquées : if you have a good Idea, training makes it work, practice makes it perfect.

