Observés en 2025 : ces requins, dont le grand blanc, nagent tout près de vous

Mike cnmt
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Qui a dit qu’il fallait traverser le globe pour frissonner devant les dents acérées d’un requin ? Oubliez l’Australie, rangez vos billets pour l’Afrique du Sud ! En 2025, la France joue dans la cour des grands : des squales majestueux hantent nos eaux, et ce n’est pas (que) pour faire peur. Démêlons réalité et fantasme, car nos côtes grouillent d’espèces méconnues qui méritent toute notre attention… et parfois notre admiration.

Des géants paisibles au large de nos côtes

Quand on parle de mastodontes marins, difficile de faire plus impressionnant que le requin-pèlerin (Cetorhinus maximus). Avec ses 12 mètres de long et ses plus de 5 tonnes, c’est simple : seul le requin-baleine le dépasse en taille ! Inoffensif pour l’homme (oui, vraiment), il passe son temps à filtrer le plancton—bouche grande ouverte comme s’il était dans un buffet à volonté. Les curieux pourront l’apercevoir surtout au printemps et en été, du côté du Finistère, de Belle-Île-en-Mer ou dans la mer d’Iroise, où il alimente autant les recherches scientifiques que l’imaginaire des promeneurs de bord de mer. Mais attention : classé en danger d’extinction, il bénéficie d’une surveillance rapprochée de l’APECS.

Sprinteur, chasseur et maître de la discrétion : le requin mako

Amateurs de vitesse, tenez-vous prêts : le requin mako (Isurus oxyrinchus), ou requin-taupe bleu, file à 70 km/h, propulsé par une silhouette hydrodynamique digne d’un bolide des océans. Présent dans l’Atlantique, le Sud de la France et parfois sur nos côtes, il préfère l’immensité des eaux profondes à la proximité des plages. Solitaire, migrateur, c’est un prédateur agile qui adore le thon, l’espadon ou les calmars géants. Invisible pour la plupart d’entre nous : il reste très discret vis-à-vis de l’humain. Hélas, sa chair et ses ailerons sont très recherchés sur les marchés asiatiques, ce qui met ce champion de la nage en danger, comme l’indique son classement à l’UICN. C’est un vrai symbole des menaces qui pèsent sur les squales.

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Le grand blanc : quand la légende devient réalité française

Non, vous ne rêvez pas : le grand requin blanc (Carcharodon carcharias) a bien été observé au large des côtes atlantiques françaises en 2025. Des balises satellites et des signalements récents (coucou, geo.fr !) l’attestent. Ce colosse migrateur aime sillonner les grandes profondeurs, loin des plagistes, en suivant ses proies favorites : phoques, bancs de poissons… Sa présence, pourtant rare, est plutôt une heureuse nouvelle : elle témoigne de la bonne santé écologique de nos océans, car le grand blanc a un rôle de régulateur dans l’écosystème. Quant au mythe du mangeur d’hommes : les scientifiques invitent à la plus grande prudence… sans céder à la panique, car les interactions avec des humains restent exceptionnelles et, d’ailleurs, sont souvent dues à des confusions alimentaires. Pour résumer : pas de raison de boycotter les baignades !

Outre-mer : des rencontres fascinantes et parfois musclées

Si vous pensiez que seuls les surfeurs australiens faisaient « ami-ami » avec des requins en Outre-mer, détrompez-vous ! À La Réunion, le requin-bouledogue (Carcharhinus leucas) retient une attention toute particulière. Sa capacité à évoluer aussi bien en eau douce qu’en mer en fait un habitant assidu des embouchures de ravines et des fonds sableux, souvent près des plages. Massif et territorial, il a été sous les feux des projecteurs en mars 2025 : 32 spécimens prélevés après le cyclone Garance, ce qui a incité les autorités à lancer l’alerte sur un risque d’attaque inédit. De fait, il est responsable de la majorité des incidents entre 2011 et 2021, particulièrement sur les spots de surf.

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En poursuivant la route vers l’océan Indien ou les Antilles, rencontre avec le requin-tigre : un opportuniste réputé pour sa curiosité et sa diversité alimentaire. Il mange de tout (vraiment tout : poissons, tortues, oiseaux marins, mammifères, et même déchets humains…), d’où son surnom d’« éboueur des mers ». Rassurez-vous, les attaques demeurent exceptionnelles et surviennent dans des contextes très précis.

Ailleurs encore, dans les lagons et récifs coralliens d’Outre-mer, le spectacle devient plus paisible, avec le requin-citron (Negaprion brevirostris) et le requin-marteau (Sphyrna spp.). Le requin-citron, avec sa teinte jaunâtre et ses nageoires dorsales symétriques, vit en petits groupes entre mangroves et estuaires ; il est vivipare et revient sur ses terres natales pour la mise bas, ce qui garantit l’équilibre des écosystèmes côtiers. Quant au requin-marteau, sa fameuse tête en T est un vrai atout : vision panoramique et détection électromagnétique renforcée, de quoi faire pâlir les meilleurs gadgets de super-héros.

  • Requin-pèlerin : géant pacifique, filtreur de plancton au printemps/été
  • Requin mako : sprinteur discret, menacé par la surpêche
  • Grand requin blanc : régulateur écologique, présence rare mais précieuse
  • Requin-bouledogue : surveillé à La Réunion, particulièrement après le cyclone Garance
  • Requin-tigre : éboueur des mers, polyphage, attaque peu fréquente
  • Requin-citron et requin-marteau : sociables, essentiels aux lagons d’Outre-mer

Conclusion : les requins français, des stars mal connues
Nos eaux abritent donc une étonnante diversité de requins, du paisible géant au superprédateur discret. Leur mauvaise réputation n’est pas toujours méritée : la majorité des rencontres se passent sans incident, et leur rôle dans l’équilibre marin est primordial. C’est l’occasion de troquer la peur contre la curiosité, et d’observer avec émerveillement ceux qui glissent, parfois tout près, sous nos vagues… mais jamais là où on les attend vraiment. Alors, prêt à reconsidérer vos prochaines balades au bord de l’eau ?

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