Ah, la plage : lieu de détente par excellence, de pique-niques improvisés et de baignades inoubliables. Un vent de liberté souffle sur le sable chaud… avec en prime, une ribambelle de bactéries prêtes à s’inviter dans la fête si l’on n’y prend pas garde ! On croit souvent bien faire, mais quelques réflexes d’hygiène insuffisants, voire erronés, pourraient bien gâcher nos vacances. Suivez le guide (et gardez la serviette) : ces erreurs étonnantes à éviter pour bronzer sereinement !
Maillot mouillé, bactéries au tournant
Qui n’a jamais pensé qu’un petit plongeon ou une douche rapide suffisait à nettoyer son maillot de bain ? Désolé de casser l’ambiance, mais ce n’est pas le cas. Selon Jean-Marc Bohbot, médecin infectiologue, un maillot humide, chaud et salé, c’est un peu le Club Med des mycoses. Pour limiter les risques :
- On prend une douche après la baignade
- On se sèche bien
- On change pour un maillot sec
Pendant les règles, il insiste : il faut changer son tampon le plus souvent possible, surtout sous la chaleur, pour éviter la prolifération des bactéries.
Sable, soleil et intimité : attention aux frottements !
Votre maillot de bain est très échancré ? Help ! Ces modèles ultra-tendance peuvent exposer la peau – notamment les zones intimes – au frottement du sable, particulièrement irritant. Rien de tel pour transformer l’après-midi bronzette en calvaire. Le conseil du Dr Bohbot ? Glissez une crème hydratante intime à base d’acide hyaluronique dans la valise pour apaiser… et évitez les chassés-croisés abrasifs avec les grains de sable.
Le festin sur la serviette : aliments à surveiller
Passer la journée à la plage en famille ou entre amis rime souvent avec pique-nique les pieds dans le sable. Mais attention à ce qu’il y a dans la glacière (ou ce qui n’y est pas) ! Hervé Soule, médecin hygiéniste, nous rappelle que certains aliments supportent mal la chaleur :
- Les yaourts
- Les œufs
- La charcuterie
Ces produits voient leur quantité de bactéries s’envoler dès qu’il fait chaud. La solution : la glacière, et ne pas trop traîner avant d’attaquer le sandwich. Quant aux délices proposés par les vendeurs ambulants (glaces, milk-shakes, boissons avec glaçons), la prudence s’impose. Difficile de contrôler la chaîne du froid… et les intoxications guettent. Mieux vaut passer son tour pour éviter une mauvaise surprise digestive !
Piqûres et coupures : premiers gestes à adopter
Marcher pieds nus sur une plage jonchée de coquillages, de galets ou de bouts de verre relève parfois du parcours du combattant. Si la coupure survient, on ne fait pas l’autruche : on nettoie la plaie à l’eau, avec du savon si possible, ou à défaut avec une lingette. Pensez à glisser dans la trousse de plage de l’eau oxygénée pour éliminer sable et petits débris. On désinfecte ensuite avec un antiseptique adapté (les produits alcoolisés sont à proscrire, leur efficacité n’est pas supérieure et la douleur, elle, n’est pas en option !). Dernière étape : le pansement, pour protéger la blessure de l’eau de mer qui freine la cicatrisation.
Eaux limpides… ou pas ? Bien s’informer avant de plonger
Les criques désertes, c’est tentant pour fuir la foule. Mais côté hygiène, attention ! Toutes les eaux ne se valent pas. Les plages peu fréquentées ou proches des grandes villes peuvent parfois être des lieux d’évacuation des eaux usées, riches en bactéries coliformes. Selon le Dr Soule, ces contaminations peuvent provoquer des gastro-entérites (pas très glamour) et infecter une plaie en un rien de temps. Renseignez-vous sur la propreté de l’eau avant de piquer une tête… et gardez le glamour pour le coucher de soleil !
En résumé : à la plage, lâcher prise, oui… mais pas sur l’hygiène ! Entre changement de maillot, vigilance sur les aliments et premiers soins en cas de bobos, mieux vaut anticiper pour profiter vraiment de vos vacances – et laisser les bactéries à la maison. Bon été (propre) !
