Désherber à l’eau de Javel : la pire erreur à ne surtout pas commettre dans votre jardin selon les experts

Mike cnmt
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Vous pensiez avoir trouvé l’arme secrète pour venir à bout des mauvaises herbes qui envahissent votre jardin ? Pause café : utiliser l’eau de Javel pour désherber serait la pire erreur à commettre selon les experts ! Si, si, on vous explique pourquoi.

L’eau de Javel au jardin : un faux-ami redoutable

L’eau de Javel fait figure d’indétrônable dans nos placards pour tout désinfecter, du sol à la salle de bain. Mais au jardin, son efficacité intrigue : contre les maladies des plantes, pour désinfecter les outils et surtout… pour désherber, elle promet monts et merveilles. Qui n’a jamais été tenté de pulvériser un petit coup décisif sur les herbes qui s’incrustent entre les dalles ?

Oui, l’eau de Javel dispose de propriétés qui « éradiquent » nos indésirables ultra rapidement. Grâce à ses principes actifs, les herbes dessèchent en un clin d’œil. Sur le papier, c’est royal ! Seulement voilà : la vraie question n’est pas si ça marche, mais à quel prix environnemental. L’eau de Javel n’a malheureusement rien de magique pour la Terre…

Les dangers insoupçonnés de la Javel pour l’environnement

Faire disparaître les mauvaises herbes en quelques heures, c’est tentant. Mais ce que nos yeux ne voient pas, la planète, elle, le subit. L’eau de Javel, une fois répandue sur les allées, finit sa route dans les nappes phréatiques. La réaction chimique entre le dichlore et la soude, éléments qui la composent, n’est pas anodine. Elle est même extrêmement nocive pour l’environnement !

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Là où cette potion semblait miraculeuse, elle tue en réalité tous les micro-organismes, garants de l’équilibre et de la santé du sol. Résultat : un sol appauvri, qui ne sait plus faire grand-chose à part… laisser de la place aux prochaines mauvaises herbes. Utiliser la Javel pour désherber, c’est donc jouer contre son propre camp et blanchir durablement la vie du sol, au lieu de son linge, sa vocation originelle !

Des alternatives naturelles : elles aussi efficaces et bien plus futées

Heureusement, question désherbage malin, on trouve de quoi troquer la Javel sans rien sacrifier à son efficacité.

  • Le vinaigre blanc : sous un beau soleil (plus de 20° C), diluez un demi-litre dans un litre d’eau et pulvérisez directement sur les mauvaises herbes. Rapide, naturel, et sans dégâts pour le reste du vivant !
  • L’eau de cuisson refroidie ou l’eau bouillante : elles éliminent les indésirables. Les amidons contenus dans l’eau de cuisson tuent carrément ces végétaux, et l’eau bouillante les terrasse net.
  • Bicarbonate de soude : à utiliser loin de vos plantations préférées, deux cuillères à soupe par mètre carré suffisent. Simple !
  • Le purin d’ortie : mélangez 1 kg de feuilles d’ortie dans 10 litres d’eau, laissez fermenter 15 jours, filtrez, et c’est parti pour le grand ménage – mais sur les herbes, pas dans vos assiettes !
  • L’huile essentielle de basilic : quelques gouttes dans un arrosoir avec de l’eau et un soupçon de savon liquide : redoutable.

Le sel, quant à lui, peut paraître être le désherbant miracle, mais attention, il ne se dégrade pas. Utilisé pour déneiger, par exemple, il s’accumule dans la terre, est absorbé par d’autres plantes et les tue… Sans oublier d’arrêter l’apport de nutriments et d’induire un redoutable stress oxydatif. Bref, non merci ! L’environnement vous dira stop.

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Savoir reconnaître la place de la Javel… sans excès

Saviez-vous que l’eau de Javel, découverte en 1787 par Claude Louis Berthollet et revisitée en 1820 par Antoine Germain Labarraque, était d’abord destinée à blanchir le linge avant d’investir nos routines de désinfection ? Sa formule à base d’hypochlorite de sodium a même été utilisée pour nettoyer les plaies et limiter la propagation de maladies graves, telles que le SIDA.

Au jardin, on ne va pas diaboliser la Javel tout court ! Il est vrai qu’elle permet de lutter ponctuellement contre les maladies cryptogamiques comme l’oïdium ou encore le ver du poireau. Mais, à la louche ou à la volée, c’est niet : seuls les usages très localisés et rares peuvent être considérés, et toujours avec parcimonie. Autrement, on la range soigneusement au placard !

En conclusion, désherber à l’eau de Javel est une véritable fausse bonne idée qui risque de coûter cher à la vie de votre sol et à l’environnement. Privilégiez les alternatives naturelles, et rappelez-vous : on peut avoir un jardin impeccable… sans détruire la richesse du vivant ! Prochain défi : faire la chasse aux idées reçues aussi facilement qu’aux pissenlits.

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