Aboiements du chien du voisin : cauchemar quotidien ou simple grain de sable sonore ? Si le chant du rossignol vous laisse rêveur mais que celui du teckel d’à côté vous tape sur le système, vous n’êtes pas seul. Disséquons ensemble les solutions pour restaurer la paix, sans finir dans une guerre des tranchées… ou des niches !
Pourquoi les aboiements deviennent-ils une vraie nuisance ?
Les chiens, vous les adorez… surtout quand ils dorment. Oui, ces compagnons regorgent de qualité, tout en ayant une spécialité qui peut rendre la vie infernale : l’aboiement. Cette nuisance sonore, l’une des plus communes, est connue pour déclencher quelques conflits de voisinage mémorables. Car à moins de vivre en ermite au cœur d’une forêt, ou entouré de plusieurs hectares, la cohabitation sonore est souvent le lot de tous.
Cependant, il faut le rappeler : l’aboiement d’un chien, à lui seul, n’est pas automatiquement considéré comme une nuisance sonore. Mais si le bruit s’étale dans la durée, se répète ou devient intense, là, on franchit la ligne rouge. Le code de la santé publique – article R1336-5 – est limpide : « aucun bruit particulier ne doit par sa durée, sa répétition ou son intensité porter atteinte à la tranquillité du voisinage ». Si un seul de ces critères est présent, la nuisance est établie.
Attention toutefois, l’aboiement n’est pas un bruit « classique ». Il faudra prouver qu’il est excessif ou répété, car le voisinage doit tout de même faire preuve d’un peu de tolérance… Pour ne pas accabler Médor sans raison. Distinguez aussi le bruit diurne du tapage nocturne, bien plus sévèrement jugé par la loi.
Premières actions : miser sur le dialogue
La diplomatie, toujours ! Si le chien de votre voisin aboie à pleins poumons alors que son maître n’est pas là, celui-ci n’a peut-être aucune idée du vacarme que vous subissez. Avant de rédiger une lettre (ou une pétition de quartier), privilégiez la rencontre ou un appel calme. Rien ne vaut une discussion posée, loin du stress.
- Si le contact direct est impossible, envoyez un courrier simple pour l’informer poliment du problème et suggérer des solutions.
- Si rien ne bouge après votre visite ou ce premier courrier, passez à l’étape supérieure : une lettre recommandée avec accusé de réception. Dans ce courrier, pensez à rappeler à votre voisin sa responsabilité, mais aussi la réglementation sur les nuisances sonores.
- Parfois, malgré vos plus beaux efforts d’orateur, la situation s’enlise. Pensez alors à recourir à un conciliateur de justice pour trouver une solution amiable et éviter les démarches judiciaires longues et coûteuses.
Faire constater la nuisance et faire respecter vos droits
Si le dialogue ne vient pas à bout des décibels du chien, il reste le constat. Vous pouvez solliciter un huissier, qui viendra objectivement constater la nuisance sur place – votre oreille ne sera pas la seule à souffrir, mais elle sera officiellement entendue ! N’hésitez pas à collecter également les témoignages de voisins aussi excédés que vous. Plus on est d’oreilles, plus le dossier est solide.
Car il ne faut pas l’oublier : le propriétaire du chien est responsable du comportement de son animal. Si la nuisance est reconnue, il s’expose à des sanctions en fonction de la gravité du trouble.
Et si… c’est votre chien le coupable ?
Pas de panique, il n’est jamais trop tard pour agir ! Première étape : identifier la cause des aboiements excessifs. Il existe cinq types d’aboiements, qui renseignent sur leur origine. Généralement, un chien qui s’exprime trop est anxieux ou en détresse – c’est sa façon de dire « Je ne suis pas bien ! ».
- Ritualisez votre départ, pour que l’absence soit moins difficile à vivre.
- Laissez-lui des jouets pour qu’il s’occupe et limite l’ennui.
- Méfiez-vous des colliers anti-aboiements : ils peuvent traumatiser certains chiens, mieux vaut ne pas en abuser.
- En cas de difficulté persistante, faites-vous aider par un éducateur canin. Il aidera à rééduquer le chien tout en apaisant ses peurs ou son anxiété.
Retrouver la tranquillité chez soi n’a rien d’insurmontable. Un brin de compréhension, de dialogue, une pincée de preuves en cas de mauvaise foi, et un zeste d’accompagnement pour nos compagnons canins : voici les clés pour désarmer les conflits… et profiter enfin du silence retrouvé !
