Amoureux du jardin, guetteurs de plumes et collectionneurs de chants matinaux, la mésange est assurément l’une de vos stars préférées, pas vrai ? Son plumage vif, son énergie débordante et ses trilles enjoués réchauffent nos cœurs même en plein hiver. Mais attention, une simple erreur de couleur pourrait la faire détaler vite fait bien fait ! Voici un guide pour éviter la bourde fatale et profiter de leur présence sans leur faire peur.
Pourquoi les mésanges plaisent tant… surtout en hiver
Les Français les adorent, à l’égal du sympathique rouge-gorge : chaque année, surtout lorsque le froid s’installe, admiration et tendresse se redoublent pour ces irrésistibles acrobates. Il faut dire qu’en hiver, exit le camouflage du feuillage : elles se montrent plus facilement et approchent volontiers les maisons en quête d’un casse-croûte. Leur mets favori – les insectes – se fait rare durant la saison froide. Elles troquent alors ce menu contre les généreuses miettes de madeleines ou les boules de graisse que vous vous empressez (parfois même en pyjama) de suspendre aux arbres.
Le secret pour profiter des mésanges toute l’année
Si votre rêve secrètement avoué (ne vous inquiétez pas, on ne jugera pas) est de voir revenir les mésanges chaque jour de l’année, voire d’assister à la naissance de bébés mésanges au printemps, quelques règles s’imposent :
- Respecter leur espace : pas question de foncer tête baissée vers la mangeoire au risque de provoquer une débandade générale.
- Éviter certaines couleurs… et pas n’importe lesquelles !
Selon l’avis avisé de Maison & Travaux, nos amies les mésanges prennent la tangente face à tout ce qui est bleu. Qu’il s’agisse de la mangeoire, de n’importe quel objet déposé dehors, ou de votre manteau flambant neuf (oui, même votre bonnet tricoté par Mamie !).
Mais pourquoi la couleur bleue leur fait-elle si peur ?
La question intrigue, car si l’on adore afficher du bleu sur nous, ce n’est pas le cas côté mésanges… La raison, d’après les spécialistes : dans le monde visuel des oiseaux, le bleu serait perçu comme une menace. Alors que l’humain dispose de trois types de cônes rétiniens, eux en possèdent un quatrième, ultra-performant, sensible aux ultraviolets. Résultat : ils perçoivent des nuances et des signaux qui nous échappent totalement !
Ainsi, la couleur bleue, dans leur spectre visuel, pourrait générer un signal très intense ou vraiment déstabilisant, poussant l’oiseau à éviter instinctivement tout contact (oufrayeur en vue !).
Pour ajouter à la confusion, aucune étude scientifique irréfutable n’a tranché sur ce point, mais une hypothèse logique se dessine. Chez certains prédateurs, comme le geai ou l’épervier, le plumage arbore justement du bleu ! On comprend mieux pourquoi la mésange préfère filer plutôt que risquer un face-à-face avec un « grand méchant bleu ».
Stress et familiarité : quand le bleu est un ovni dans leur environnement
À tout cela s’ajoute un facteur bien connu : la peur de l’inconnu. Dans la nature, la présence d’un objet bleu criard est tout sauf banale dans un décor habituel. L’apparition soudaine d’une mangeoire ou d’un accessoire de cette couleur suffit à stresser nos visiteuses ailées. Après tout, qui n’a jamais sursauté devant une décoration incongrue au réveil ?
Heureusement, tout n’est pas perdu. Si vous habituez progressivement les mésanges à apercevoir du bleu dans leur univers, elles finiront peut-être par s’y accommoder… et vous pardonneront ce bonnet turquoise déposé trop vite sur le rebord de fenêtre.
En résumé, si vous rêvez de voir s’animer votre jardin chaque hiver (et même au printemps), privilégiez des tons naturels et gardez vos accessoires bleus bien au chaud. Les mésanges vous le rendront bien… et qui sait : vous aurez peut-être la chance d’assister prochainement aux premiers gazouillis de bébé mésange chez vous !
