Cet appareil de jardinage largement décrié, jugé « à éradiquer » par les stars, met en péril les hérissons et la biodiversité : que lui reproche-t-on vraiment ?

Mike cnmt
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Le souffleur de feuilles : ennemi public numéro un de l’automne ? S’il séduit certains passionnés du jardinage, il suscite la colère de stars hollywoodiennes… et mettrait en danger pas moins que le hérisson et la biodiversité ! Mais que reproche-t-on vraiment à cet appareil, autrefois si pratique ?

Quand les feuilles mortes se ramassent à la pelle… et que le souffleur dérape

Chaque automne, c’est le même refrain : tapis de feuilles mortes, froid qui s’installe et le bal des outils de jardinage. Mais si le râteau conserve ses amateurs, un « outillage » en particulier cristallise les passions et les oppositions : le souffleur de feuilles. Sa puissance, son efficacité, certes, mais aussi sa faculté à réveiller la bête – ou plutôt l’irritation – chez certaines personnalités.

Impossible de parler du sujet sans évoquer Cate Blanchett, véritable porte-drapeau de l’anti-souffleur depuis… 2007 ! Elle n’est d’ailleurs pas seule à monter au créneau : Hugh Grant, Michael Fassbender, Dany De Vito et Ricky Gervais, sans oublier les hérissons, forment un front commun contre l’appareil. Rien que ça !

Sous le feu des critiques : bruit, faune, pollution…

La liste des griefs est loin d’être courte. Résumons les éléments reprochés au souffleur de feuilles par ses détracteurs, qu’ils soient à Hollywood ou dans le fond de votre jardin :

  • Nuisance sonore : Certains modèles peuvent grimper jusqu’à 115-120 décibels. Plus bruyant qu’une tronçonneuse ! Imaginez la scène, votre hérisson paisiblement endormi soudain dérangé par le vacarme, qui détale comme un lapin (ou, plus justement, comme un hérisson en slip).
  • Impact sur le hérisson et la faune : Au-delà du dérangement, l’utilisation du souffleur détruit le précieux abri hivernal des hérissons, fait disparaître larves, vers et insectes – la base même de leur alimentation. Sans compter la désintégration de l’habitat de nombreuses espèces de micro-organismes.
  • Pollution et environnement : Les moteurs thermiques génèrent du monoxyde de carbone, des substances cancérigènes, sans parler des possibles fuites de carburant contaminant sol et faune. Pas très éco-chic, tout ça.
  • Pour rien ? Comme le rappelle Ricky Gervais, l’utilité du souffleur est questionnée : « À quoi ça sert ? C’est mauvais pour l’environnement, c’est bruyant… ça ne sert à rien. » Et si le vent suffit à ramener les feuilles là d’où elles viennent, pourquoi se fatiguer à faire du bruit ?
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Souffleurs électriques ou thermiques : peut-on relativiser ?

Bien sûr, tout le monde n’est pas du même avis. Certains avancent que le souffleur de feuilles électrique, discret et non polluant, n’a rien à voir avec les monstres sonores moteurs thermiques, parfois moins bruyants qu’un scooter ou une tondeuse. Argument supplémentaire : les tas de feuilles ne constitueraient pas un repère durable pour les hérissons, qui s’y abriteraient quelques mois tout au plus, de décembre à février. Et le véritable danger pour cette adorable espèce viendrait avant tout des pratiques chimiques agricoles et de la disparition des haies et bosquets.

Sans oublier le trait d’humour sarcastique de certains opposants : on ne souffle pas les feuilles en plein vent, sous peine de les voir revenir ! Le tas est fait pour être ramassé, pas pour être dispersé, after all.

À chacun sa méthode : la biodiversité au cœur du débat

Le débat reste vif : faut-il continuer à « aspirer » la nature à coup de décibels, ou rendre justice aux méthodes traditionnelles ? Même le compostage des feuilles, couramment recommandé, n’est plus une recette magique, tant cette question ressurgit chaque automne.

Morale de l’histoire : Si le souffleur de feuilles fait le bonheur des pressés, il demeure le cauchemar des hérissons… et des stars soucieuses de la planète. Avant la prochaine guerre des outils dans votre voisinage, demandez-vous si l’effort d’un râteau ne vaut pas mieux qu’un assourdissant coup de souffleur.
Un jardin apaisé, des hérissons ravis, et peut-être l’ébauche d’un Oscar du meilleur compost !

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