Qui a dit que les hérissons étaient tous des boules piquantes ? En Asie du Sud-Est, la biodiversité vient de nous épater avec une révélation scientifiquement douce : cinq nouvelles espèces de hérissons sans piquants ont été identifiées ! Et non, ce n’est pas un canular destiné à faire plaisir aux amateurs de peluches vivantes… mais une avancée majeure publiée par des chercheurs menés par le Smithsonian à Washington. Oubliez tout ce que vous pensiez savoir sur nos amis hérissonneux, la nature sait décidément nous surprendre !
Cinq découvertes en forêt tropicale : le clan secret des hérissons Hylomys
- Cinq nouvelles espèces de hérissons à fourrure douce exhumées.
- L’étude, publiée le 21 décembre dans le Zoological Journal of the Linnean Society.
- Une équipe internationale pilotée par le Musée national d’histoire naturelle du Smithsonian à Washington.
Alors, qui sont ces stars à poils ? Il s’agit des Hylomys, une famille de hérissons assez singulière : ces petits mammifères insectivores au museau pointu vivent en Asie du Sud-Est. Surtout, ils n’ont pas de piquants (ce qui aurait sans doute fait râler les couturiers spécialistes du jean déchiré).
Deux véritables nouveautés scientifiques ont été découvertes, tandis que trois sous-espèces, laissées trop longtemps dans l’ombre de la classification, ont enfin obtenu leur statut d’espèces à part entière. Selon les scientifiques, « cette révision augmente considérablement la diversité connue d’Hylomys de deux à sept espèces existantes, remettant en question la vision traditionnelle de la diversité au niveau des espèces au sein des gymnures », la sous-famille des hérissons asiatiques dénués de piquants (le genre qui s’invite à votre pique-nique sans risquer de transpercer la nappe !).
Des noms à coucher dehors… mais sans piquer !
Les deux « vraies » nouvelles espèces ont été baptisées Hylomys vorax et Hylomys macarong. Ce petit dernier arbore un nom venu tout droit du vietnamien, signifiant « vampire ». Pas de panique, la raison est moins terrifiante que Twilight : il possède simplement des crocs particulièrement longs, façon cosplay de Dracula pour hérissons.
Les heureux promus (autrefois sous-espèces) accèdent, eux aussi, au club restreint des stars scientifiques sous les appellations H. dorsalis, H. maxi et H. peguensis. Désormais, le clan Hylomys comprend donc sept espèces officiellement reconnues.
Un signal d’alarme pour les forêts menacées
La découverte, saluée par la communauté scientifique, va bien plus loin qu’une simple chasse aux hérissons velus. Le Dr Melissa Hawkins, du Musée national d’histoire naturelle du Smithsonian, a confié à la BBC que cela dévoilait « l’incroyable » diversité de la vie encore à découvrir sur notre planète.
Elle souligne aussi : « La découverte d’animaux comme ceux-ci pourrait attirer l’attention sur les écosystèmes [des forêts tropicales, ndlr] qui sont très menacés ». En d’autres termes, repérer de nouveaux locataires velus dans la jungle pourrait bien éveiller les consciences sur la fragile splendeur des habitats tropicaux en Asie du Sud-Est, aujourd’hui sévèrement menacés.
À méditer avant de craquer pour un hérisson sans piquants…
Avant d’imaginer une invasion de NACs (nouveaux animaux de compagnie) dans votre salon, la prudence s’impose. Les scientifiques eux-mêmes préfèrent éviter « d’en faire la publicité, car des amateurs de NAC vont vouloir en acheter avant de les rejeter dans la nature… et ensuite, nouveau fléau potentiel ! » Vous voilà prévenus : la découverte fascine mais doit rester une victoire pour la science et la biodiversité, pas une occasion de selfies et d’importations clandestines.
Conclusion : Derrière cette incroyable découverte, une invitation à respecter les trésors cachés de la planète plutôt qu’à les exposer sur Instagram. Les hérissons Hylomys, discrets et doux, rappellent à quel point la nature est inventive, aussi bien dans les piquants que dans la soie. Penchons-nous sur elle avec émerveillement… et laissons-la tranquille !
